Braquage (PV Jake)

La journée avait commencée tranquillement aux alentours de huit heures du matin lorsque je commençais par mes enquêtes de routine; cambriolages, viols meurtres etc... Miami était certes une belle ville paradisiaque mais pleine de vices. Un paradis pour le crime et d'ailleurs à chaque coin de rue on pouvait voir trainer soit des prostituées soit des dealers. Quant aux Mack's et aux barons de la pègre, ils ne se montraient que très rarement ou prenaient d'extrêmes précautions ce qui m'agaçait sévèrement.

Ce qui me dégoutait le plus c'est que ces pourris s'en sortaient toujours grâce aux avocats véreux, même s'il en restait un ou deux de honnête, il fallait savoir les trouver. D'ailleurs si je n'avais pas opté pour devenir flic, je serais devenu avocat puisque de toute façon je l'avais été durant deux ans au sein de l'armée, ça ne m'aurait pas dérangé et je connaissais parfaitement les lois.

Tout à coup, sur le coup de onze heures trente-sept, un appel du central. Un braquage ! Je grimaçais avant de me dire que c'était vraiment original et attendit les autres infos qui vinrent quelques secondes après. Cinq types, certainement des petits truands. En même temps il n'y a qu'eux pour se faire une bijouterie en plein jour; s'était barricadé. Les gardiens du centre commercial avaient tellement mal pris la situation en main que maintenant ça c'était transformé en demande de rançon et prise d'otages, cool. Que de la merde décidément.

Pas trop loin de là je fonçais à travers les rues dans ma pontiac transam, grillant feux et passages piétons, gyrophare allumé et le V8 hurlant a pleins poumons, sans me soucier des réprimandes du capitaine je me faufilais entre les boutiques juste devant la boutique et voyais la catastrophe en me pointant devant, deux gardes de la sécurité gisant dans leur sang à demi morts. La vitre passager vola en éclats d'un coup de calibre 12 et j'eus juste le temps de m'abaisser pour prendre mon fusil à pompe que j'avais oublié de rendre après ma dernière intervention avec les stup's ce qui me donnait un certain avantage pour l'instant, juste le temps d'appeler des renforts.

- Alpha Tango 12 à centrale. Ici le lieutenant Laws, envoyez-moi des renforts tout de suite.

Autre calibre à présent, une Kalachnikov, mitraillette russe. J'avais horreur de ces machins, quinze balles en deux secondes et du calibre 7.75. Cri de rage interne avant de gueuler une nouvelle fois.

- Mais qu'est-ce que vous foutez, merde ? Envoyez-moi deux ambulances et les renforts... Trois voitures au moins !

D'accord, Notre ex-Navy y allait fort mais il n'y avait que la loi qui comptait pour lui. Il était complètement maniaque et très intègre, même s'il dépassait parfois les bornes, il était très efficace, trop même. Il changea de fréquence pour celle qu'utilisaient les cadets, autrement dit ceux qui étudient tout en faisant un minimum de service. Il y eut un petit grésillement avant qu'il ne puisse parler à ceux-ci.

- Ici le lieutenant Laws, appel à tous les cadets pour une intervention urgente. Et vite, très vite !

Regardant si le calibre douze était chargé, je passais le canon par dessus le capot et vidais le chargeur sur le magasin en attendant une réponse. Resultat de ma salve : un cri de douleur et des bruit de verre brisé. Tout en rechargeant, j'entendis ma radio grésiller et la repris en main.

Dix minutes plus tard je vis arriver le premier membre des fameux renforts, un cadet qui plongea derrière ma voiture pour échapper aux tirs croisés des ravisseurs, une balle faillit l'atteindre mais en le chopant par le col de son gilet pare-balles je le fit atterrir les fesses au sol et émis un râle après lui.

- Bordel, fais gaffe t'aurais pu te prendre une balle dans la tête !

Une seconde plus tard une balle de MP5K vola cinq centimètres au-dessus de sa tête avant d'aller se planter dans l'épaule d'un passant.

- Tu voulais voir la situation, la voilà ! Trois cambrioleurs dont un blessé. Un agent de sécurité abattu, un autre qui est blessé couché je ne sais plus où et trois civils de touché jusqu'à présent ! T'en veux encore plus ? Ben surtout fais pas gaffe si tu tiens à mourir !

Hurlais-je avec rage sur lui, je pris mon flingue et après un signe de tête on passa nos têtes par-dessus le capot et vidions nos chargeurs sur le magasin puis replongions derrière ma voiture criblée de balles à présent, je rechargeais lorsque quelque chose arriva, un incident technique rare sur les berreta 92F, un enrayage : résultat, le machin eut une explosion dans le chargeur puis une balle partit se planter dans le bras de Jake.

- Merde !!! Foutu matériel pourri !

Le voilà qui pissait un peu le sang, pas énorme mais bon, tant qu'il était debout et en état de faire son boulot... Je me fichais royalement qu'il ait mal ou pas, c'était qu'un cadet après tout. je repris le calibre et le vidais sur le magasin. Résultat, un type qui recula en décollant et je fis une grimace de victoire en leur direction avant de replonger a l'abri. Il était certainement pas mort mais bien amoché, très même vu les cris de douleurs qui résonnaient, pendant ce temps la panique régnait, insupportable, bientôt on aurait le Swat sur le dos. Je rechargeais en vitesse tout en m'adressant à Jake.

- Jake, faut que ça finisse, couvres-moi j'y vais. Et c'est un ordre ! Compris ?

J'attendis sa réponse, en rage après les malfrats et espérant qu'il obéisse, car sinon j'avais le bras assez long, même sans avoir rien de plus que ma paye minable, pour le faire virer de l'école de police s'il le fallait, ça ne serait pas la première fois aussi.

Après tout, à cette fameuse école j'avais une mauvaise réputation, maniaque, cinglé autoritaire. On me détestait mais je m'en foutais, je faisais mon boulot point barre !

Mon flingue, par manque d'entretien aussi était hors de service et Jake blessé me râlait après. A l'entendre je devais retourner en cours aussi, mais qu'il aille alors à la maternelle lui si je le fais. Pas question que je retourne en cours, jamais de la vie.

-Si t'es pas content tu retournes à la meternelle hein?!

Lui répliquais je sèchement sachant très bien que ma mauvaise humeur me jouerait encore des tours et mes relations humaines avec lui n'en seraient que plus tendus. Quand je lui donnais l'ordre de me couvrir une moue contraigné se dessinait sur ses traits, mais il acceptait, après tout il n'avait pas le choix, c'était soit on les laissait faire, soit on les stoppait avant qu'il y ait d'autre victimes. Point c'est tout.

Jake rechargeait, et attendit que je parte, mon pome charge, je fouillais sous le siège conducteur et en sortis un gros MAGNUM 44 chargé, et le pris aussi puis je le regardais, un air sévère comme pour dire que c'est la que tout allait se jouer. Je fis un oui de la tête puis prononcais un "GO" puis il levait son arme et la vidait en direction du magasin, j'en profitais pour aller rejoindre l'angle mort de la boutique, cachè par une plaque de verre noire miraculeusement resté intacte qui se prolongeait jusqu'à la porte d'entrée, un moment de silence, trop long même à mon gout me troublait. Je sortais le bazooka mobile et attendais que les échanges de feu reprient et comme un con j'avais oublié ma radio dans la voiture alors que Jake était de nouveau derrière. Avec le calibre 12 je tirais un coup sur ma voiture avec regret puis les tirs reprenaient, profitant de l'occasion je passais dans le magasin mangnum en main, tirais un coup de feu puis ma planquais en entendant un cri de douleur après que j'ai tiré au hasard.

*Ce...... de fils de pute m'a .... raaaah....... explosé la jambe, tues le moi!*

Que de douces paroles à mon encontre, je sifflais et une rafale de balles vint briser la table d'exposition vitrée. Putain, maintenant je saigne. Cinq balles au magnum, cinq au fusil, j'appelais Jake et lui donnais l'ordre d'aller vers l'entrée, j'ignore s'il le fit ou pas mais des rafales allaient en sa direction et je distinguais un tir de 9mm puis les rafales cessaient.

-Jake pas de casse?

J'attendis pas sa réponse pour faire un roulé boulé de côté et m'immobilisais voyant que Jake venait de buter un type d'une balle dans la tête à bonne distance alors que les autres se tenaient leurs blessures, l'un son ventre, l'autre sa jambe levant l'autre main.