Il était une fois... [PV Baka <3]

Il devait être environ 22heure lorsque Sayuri décida de sortir de sa chambre, la journée de cours ayant été longue et ennuyeuse. Sans parler du fait que Sumomo n'avait pas arrêté de parler de son fabuleux nouvel amoureux à chaque fois qu'elle en avait eu l'occasion ! Qu'on mette les choses au clair, l'aveugle adore sa cousine et n'a rien contre son petit copain, mais quand ça fait quarante fois qu'on vous répète que c'est dommage que vous n'ayez pas le sens de la vue parce qu'il est tellement beau ! Que ses yeux verts brillent comme des émeraudes au soleil, qu'il a ses petites faussettes si mignonnes quand il sourit, que... et on continue comme ça toute la journée ! Quand c'est rendu que même si vous êtes aveugle vous connaissez presque par coeur le physique d'une personne que vous n'avez jamais vu et à qui vous avez parlé quoi... trois fois ? Simplement vêtue d'une nuisette de satin bourgogne lui arrivant un peu en bas des genoux.Un aperçu ? L'adolescente pris sa canne blanche et quitta sa chambre.

C'est avec une certaine facilité qu'elle sortit du dortoir sans trop se faire remarquer. À cette heure, il y avait encore quelque va et viens dans les couloirs, surtout un jeudi soir. Il n'y avait que peu de personne qui était déjà couché. Lucrécia n'embrassa pas le mur ni le sol, bien qu'elle failli le faire lorsqu'elle sentit que quelqu'un la repoussa presque violemment, ne se souciant sûrement pas de ou il allait, ni de s'il accrochait quelqu'un. Cependant, elle ne dit rien et continua son chemin. Tentant de ne pas se perdre dans cet éternel noir, ne pouvant pas vraiment se fier à des objets qu'elle pourrait voir comme repère visuel. Bientôt les quelques murmures qui habitaient les couloirs se calmèrent, signe qu'elle approchait du hall qui était complètement désert à cette heure qui pourtant n'était pas si tardive.

Sans autres bruits que ceux de ses pas ou bien de sa canne frôlant le sol pour la guider, Amanda se dirigeait vers la porte conduisant à l'extérieur. Elle la trouva sans trop de difficulté, cherchant à tâton pendant quelques secondes la poignée qu'elle poussa. Ce fut une douce brise qui l'accueillit, venant caresser son visage avec autant de douceur qu'une plume. Son sourire s'agrandit sous cette tendresse alors qu'elle avançait à petit pas dans cet environnement pour le moins différent. Au contact de l'asphalte fraîche, l'étudiante se rendit compte qu'elle avait oublié de mettre ses pantoufles ou au moins, des bas. Elle n'en fit pas un cas et préféra rester pieds nus plutôt que de retourner à l'intérieur. Ses pas se firent seulement plus petit et moins assuré, espérant ne pas marcher sur de petites roches.

Bientôt, le silence de la nuit fut brisé par la douce mélodie de l'eau qui coule dans la fontaine. Bien que la Japonaise ne l'aie jamais vu, on la lui avait décrite et elle semblait être merveilleusement belle. Yagami s'en approcha, pour finalement déposer sa canne à quelques centimètres et s'y assoir. Au début, elle tournait le dos à la fontaine, ne glissant que ses doigts à la surface de l'eau, l'agaçant au début du bout des doigts. Puis, va savoir pourquoi, elle donna un petit coup dans l'eau, relevant une infime partie de celle-ci qui vint embrasser la pierre froide. Un petit rire cristallin s'échappa de ses lèvres et elle se leva. Le sol était parfaitement lisse, il n'y avait aucune petite pierre qui aurait pu lui faire mal. Seule, c'est du moins ainsi qu'elle croyait être, cela expliquera peut-être pourquoi elle se laissa autant aller.

Sunako ferma les yeux, un sourire nostalgique aux lèvres et plongea dans ses souvenirs. Elle se revit à peine âgée de six petites années, vêtue de son petit costume de danse rose pâle. Sa mère était là avec elle dans cette pièce aux mille miroirs, elle était si gracieuse et belle. La Japonaise exécuta les mêmes mouvements que cette dernière faisait, sauf que maintenant, ses mouvements étaient beaucoup moins gauches, ils avaient cette assurance et cette grâce tout comme ceux qui lui avaient servis de modèle. Sa défunte mère avait été une des meilleures danseuses de notre époque et il va sans dire que sa fille adorée avait hérité de son don pour la danse ou bien elle avait tout simplement été très attentive lorsque samère lui montrait comment faire. La mélodie de l'eau lui servait de trame sonore, ses mouvements lents de ballet semblaient fluides comme l'eau de la fontaine. Quelques pas de biche, suivis d'une arabesque, quelques pas chassés, puis un grand jeté et finalement une pirouette. L'adolescente aurait pu continué pendant des heures, seulement un bruit la tira de ses rêveries, lui faisant perdre l'équilibre et tomber tout prêt de la fontaine.

-" Eeeehhh... bonsoir ? " Demanda-t-elle, incertaine d'être seule ou non, en se relevant grâcieusement.

D'un geste lent, elle replaça sa nuisette puis ses cheveux qui tombaient en cascade désordonnée devant ses yeux. Sayuri préféra retourner s'assoir sur le rebord de la fontaine, proche de sa canne qu'elle effleura du bout des pieds, s'assurant qu'elle était bien là.

*O.O MERDE! Baka Hiroto! Jdois aller l'aider x_x*

Oui... eh... c'est Hiroto... désolé Sayuri, je... je ne voulais pas te faire peur... tu peux continuer ./////.

Tu ne t'es pas fait mal au moins?

Littéralement transportée par sa danse, Lucrécia ne portait aucune attention au monde extérieur - encore une fois. Il faut dire qu'elle avait cette fâcheuse tendance de tout oublier l'espace d'une danse, ou elle se trouvait, ce qu'elle y faisait avant de partir dans son petit monde, les choses qu'elle était sensé faire après... Comme la fois avec Sumomo, encore une fois, elle n'avait rien à faire, donc avait mis de la musique et avait commencé à danser. Seulement, lorsque sa cousine était arrivé, elle n'était pas prête du tout pour leur sortie ! Bref, cette fois-ci, comme il était presque tard et que le lendemain, sa cousine avait des cours, elles n'avaient rien prévus que l'aveugle puisse oublier encore. Un sourire nostalgique brillait sur ses lèvres alors qu'elle était replongé dans ses plus tendres souvenirs, revoyant cette scène pourtant quotidienne et anodine à l'époque. Seulement, elle fut surprise, une fois de plus et tomba, s'égratignant légèrement les mains et les coudes. L'aveugle se releva et alla s'assoir sur le rebord de la fontaine.

Légèrement incertaine, Sayuri lança un petit bonsoir. Histoire d'avoir peut-être une réponse lui confirmant qu'il y avait bel et bien quelqu'un et qu'elle ne se faisait pas des idées. Passant une main dans ses cheveux pour dégager son visage. Pourquoi ? Après tout, elle ne voit rien et donc ça ne lui sert pas à grand chose... Tout simplement parce que ça chatouille !! Son petit sourire habituel s'agrandit lorsqu'elle entendit la réponse. Les joues de la Japonaise prirent une légère teinte rosée suite à ce qu'il dit, lui disant de ne pas interrompre sa danse pour lui, quoique c'était un peu trop tard. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait, que quelqu'un ne la surprenne à danser, mais que cette fois-ci ce soit Hiroto... Il y avait un petit quelque chose de différent qu'elle ne réussit pas à identifier.

-" Oh ! Bonsoir Hiro n__n " Lança-t-elle joyeusement. " Je continuerai une autre fois, ça ne fait rien n__n Dit... ça fait longtemps que tu es là ? " Demanda-t-elle, légèrement gênée en ramenant ses mains sur ses cuisses, ses doigts s'entrecroisant nerveusement.

Pourquoi est-ce qu'il lui faisait toujours cet effet ? Le rose aux joues, les papillons dans le ventre, cette soudaine impression qu'il fait chaud tout d'un coup... C'est à peine si elle ne tremblait pas sans aucune raison. Malgré tous ces petits trucs étranges et sa gêne qu'elle avait sans comprendre pourquoi, elle appréciait toujours sa présence. Se sentant étrangement heureuse qu'il soit là et qu'il prenne du temps pour être avec elle, alors qu'il aurait pu être avec n'importe qui d'autre. Son coeur accéléra légèrement le rythme lorsqu'elle l'entendit prendre place à ses côtés, un petit sourire joyeux aux teintes gênés se dessinant sur ses lèvres.
Sayuri tourna légèrement la tête en direction de la provenance de la voix, histoire de montrer qu'elle l'écoutait même si elle ne pouvait pas le voir. Chose qu'elle auarait tant aimé faire...

-" J'ai failli mourir ! Un peu plus et je perdais conscience ! " Dit-elle en riant. " Mais non, je n'ai rien, sinon un peu mal aux mains et aux coudes. Mais ce n'est pas nouveau, ça m'arrive tout le temps ! " Ajouta-t-elle toujours avec le sourire. " Je commence à danser, comme ça, juste parce que j'en ai envie et ça fait que j'oublie tout autour de moi... et là, quelqu'un me surprend alors je sursaute et je tombe. L'autre jour, c'était Sumomo qui m'a surprise... Enfin, bref.... je parle un peu trop là xD " Dit-elle en rougissant, venant passé une de ses mains dans ses cheveux pendant une seconde.

L'aveugle se mordit légèrement la lèvre inférieure, comme pour se dire e se taire un peu. Après tout, il allait bien la trouver ennuyante à toujours parler comme ça... même si c'était plus par nervosité.

-" Et toi ? tu vas mieux depuis la dernière fois qu'on s'est vu ? " Demanda-t-elle timidement avec une légère inquiétude dans la voix.

Longtemps? Eh... non... peut-être cinq minutes ou un peu moins quoi...

Oui donc eh je me disais que tu dansais très, très, très bien et que je suis désolé de t'avois interrompu parce que j'aurais voulu te voir... danser... un peu... plus... ?

...dit... Sayuri... tu voudrais venir au bal avec moi o/////////o?

Enfin... si tu ne veux pas je comprendrais... ça serait même normal...

[je viens de faire la réponse à l'hôpital, donc presque 3 pages Word, donc désolée, mais ce serait peut-être plus court x)]

Sayuri sentait cette étrange sensation que l’on appelle les charmants petits papillons dans le ventre et il va sans dire qu’elle trouvait cela très étrange. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’elle discutait avec Hiro. Non, leur première fois avait été très différente ! Vous vous souvenez de cette journée de printemps ? La racaille tyrannisait une fois de plus l’une des membres de l’harmonie, la pauvre Ai Ryuto. Tout le monde le regardait la ridiculiser sans rien dire ni faire pour aider la jeune fille. C’est à ce moment là que Sayuri avait perdu patience, Ai étant une de ses collègues dans l’harmonie de l’école, certes, mais une de ses amies aussi. Elle avait traversé la foule, avait pris son amie par la main et l’avait tiré de là. N’adressant qu’un regard empli de reproches au jeune Arima qui, étonnamment, n’avait pas riposté. Lucrécia retint un petit rire sur cette pensée, se disant que leur relation avait bien changé ! Après tout, elle était loin de le détester maintenant ! Il faut dire qu’elle trouvait cela étrange, après tout, elle avait toujours dit que jamais elle ne réussirait à apprécier une personne de ce genre. Et maintenant ? Elle le comptait parmi ses meilleurs amis et peut-être qu’au fond… elle en espérait plus ?

La jeune femme secoua vivement la tête à cette réflexion plus que saugrenue, elle ressentit un léger pincement au cœur en se disant que jamais elle ne pourrait se le permettre. Il ne devait la considérer que comme une simple amie et puis, sa cécité lui enlevait de son charme… Enfin, s’il lui en restait. Bref, elle releva la tête vers Hiro qui lui répondit. Sayuri hocha la tête en guise de réponse, en fait, elle était soulagée qu’il n’ait pas été là pendant trois ans. Va savoir pourquoi, cela l’aurait sûrement gêné ! Elle se mordit très légèrement la lèvre inférieure lorsqu’elle l’entendit prendre place à ses côtés, puis elle tourna la tête vers lui, une fois de plus. Posant son regard environ là où elle devinait qu’il pouvait bien se trouver. Ses joues avaient pris une légère teinte rosée, merci obscurité de la nuit ! Grâce à toi, il ne le remarquera peut-être pas ! Bien qu’elle soit extrêmement, pour une raison inconnue – ou bien qui ne l’est pas, mais qu’on fait comme si – gênée, la Japonaise se sentait étrangement heureuse de sa présence. Sûrement plus par nervosité qu’autre chose, elle se mit à parler, soulignant qu’elle avait tendance à s’emporter et danser à en oublier tout le reste. Hiro évita la question sur son état, ne répondant qu’en lui disant qu’elle dansait bien, chose qui la fit rougir énormément. Yagami pencha légèrement la tête sur le côté, un petit sourire timide aux lèvres se mariant avec son teint rosé.

-" Merci " Réussit-elle à murmurer d’une toute petite voix.

L’aveugle tourna la tête, se sentant vraiment gênée en ce moment. Les compliments lui faisaient toujours un effet certes, mais jamais aussi grand que lorsqu’ils venaient de lui. Chose qui l’énervait légèrement, déjà qu’elle perde une partie de ses moyens parce qu’il lui adresse la parole, qu’elle se retrouve rouge tomate et presque muette pour un compliment ! Vraiment, il faudrait qu’elle règle ce détail un jour ou bien finisse par en trouver la raison ! Elle ne pouvait quand même pas être amoureuse de lui, non ? C’était impossible. Vraiment, ses pensées étaient encore une fois, contradictoires sur ce sujet. Un lourd silence vint s’installer entre eux, cependant la Japonaise n’osa pas ouvrir la bouche, se disant qu’elle avait bien assez parlé sinon trop lorsqu’elle l’avait fait un peu plus tôt ! L’aveugle tourna doucement la tête vers Baka, lorsqu’elle l’entendit commencer à briser le silence. Son teint qui avait à peine commencé à retrouver ses couleurs normales reprit immédiatement une teinte rougeâtre. Elle n’en cru pas ses oreilles ! Est-ce qu’il lui jouait un mauvais tour ? Après tout, ce ne serait pas étonnant de la part du leader des racailles. Quoique en un sens… pourquoi lui ferait-il cela ? Il serait rancunier au point de lui en vouloir encore pour cette affaire qui avait eu lieu lors de leur première rencontre ? Une part d’elle-même lui disait que c’était peut-être le cas, mais une autre refusait de croire qu’il lui ferait une telle chose. Alors qu’elle allait répondre, Hiroto reprit la parole, soulignant qu’il comprendrait si elle refusait. Cette phrase eut l’effet d’une claque en pleine figure. C’était comme s’il venait de réaliser ce qu’il venait de dire et le regrettait, souhaitant ainsi qu’elle lui dise non. Sayu tourna vivement la tête, se mordant la lèvre inférieure, va savoir pourquoi, elle sentit sa gorge se nouer.

-" Tu n’as pas à te sentir obliger de m’inviter, Baka… " Finit-elle par dire d’un ton manquant étrangement de sa joie habituelle, étant presque douloureux à dire pour la jeune fille.

Lucrécia ne su pas exactement pourquoi elle avait répondu ainsi à Hiro, seulement, cela avait été comme un réflexe pour elle. Elle s’en voulait d’avoir, en quelques sortes, été aussi sec. Cependant, sa cécité était encore à ce jour, un point très délicat chez elle… et elle n’acceptait toujours pas qu’on la prenne en pitié pour cette différence. L’étudiante ne voulait pas être traité différemment d’une autre à cause de son handicap et encore moins par lui ! Et pourquoi avait-il autant d’importance à ses yeux aussi ! Quelques secondes après avoir prononcé ces mots, la Japonaise voulu se relever, seulement, sa main glissa sur le rebord de la fontaine. Elle perdit donc son appui et tomba dans la fontaine.

....n...non! Je veux vraiment t'inviter toi, et... et seulement toi >.< s'il te plait...

Ça va...? Tu ne t'es pas trop fait mal?