"Diaporama" [Libre à tous]

C’est le matin, la pleine forme pour Shawn qui vient de se réveiller. Comment ? Il avait glissé son portable sous son oreille en mode vibreur au maximum pour son réveil. Un peu comme le fonctionnement d’un réveil pour sourd. Il vient à peine d’ouvrir les yeux, juste le temps d’émerger au maximum pour ensuite s’étirer, membres dépassant très largement de sa chambre. Il ose un regard vers le lit voisin et s’aperçois que son colocataire, n’y est plus… Mouais, de toute façon, il n’a pas l’air de bien aimé Shawn, et celui-ci… Il s’en fiche, lui, il ne demande qu’à être aimé des femmes. Les hommes se n’est pas son problème.

Il s’extirpe de ses couvertures, ne prenant même pas la peine de refaire son lit, de toutes façon, à quoi bon si c’est pour le défaire ce soir de nouveau ? Il se dirige vers sa penderie pour prendre un tee-shirt de couleur blanc, un jeans délavé et un boxer par la même occasion avant d’aller vers les douches, n’oubliant pas sa trousse de toilette. Contrairement à son frère qui est un lève tôt pour se rendre sur le terrain de basket avant les cours, lui, il aime dormir et profiter de son lit au matin. Une fois sa douche prise, il se rend compte qu’il n’est pas vraiment à l’avance pour son premier cour d’histoire avec un nouveau prof. Il voudrait mieux arriver à l’heure pour ne pas déjà, se faire remarquer.

Il s’habilla en vitesse, quoi que… Avant de filer vers la cafétéria. Il ne prit pas le temps de prendre un plateau et d’aller s’installer pour manger à son aise, il opta pour des biscuits sucrés pour ensuite prendre la route, là, à son aise vers le cours d’histoire. Il ne tarda pas à y arriver et il alla vers le couloir des salles de cours et amphithéâtre. Une fois près de celui d’histoire, il avala le dernier biscuit avant de mettre le papier à la poubelle, pas loin de l’entrée pour aller s’asseoir également au dernier rang mais pas non plus au côté de la demoiselle.

Bien que je me sois levée aux aurores et que j’avais eu du temps avant mon cours d’histoire, ce fut néanmoins pile à l’heure que j’arrivais en classe. Il faut dire que j’avais fais un détour par la cafétéria pour déjeuner avant de me rendre sur le terrain de basket, espérant rencontrer Raphaël quelques minutes pour passer une bonne journée. Mais étrangement, il n’était pas venu s’entraîner ce matin. Je l’avais attendu pendant près de trois quart d’heure, en vain.

Déçue, j’étais alors retournée vers le bâtiment universitaire et avait prit la direction de l’amphithéâtre où devait se donner le cours, me demandant s’il était malade, s’il n’avait pas entendu son réveil ou pire, s’il avait changé d’avis et ne voulait plus me revoir à présent. Cette idée m’avait déprimée, si bien que je l’avais chassée rapidement de mon esprit avant que les larmes me montent aux yeux et que j’avais pénétré dans la classe sans prendre la peine de saluer le professeur.

Balayant les gradins du regard, je montais les marches en ignorant le jeune asiatique, le couple qui se parlait à voix basse et la jeune fille un peu étrange. Je m’installais à la place située juste devant un jeune homme au physique avantageux, bien que peu comparable avec celui si séduisant de Raphaël. La sonnerie annonçant le début du cours résonna à nos oreilles et je poussais un soupir, frustrée de me retrouver enfermée pour une heure, même si l’histoire faisait partie de mes matières préférées et que le professeur semblait plutôt sympathique.

-Istanbul en Turquie. Quelqu'un sait-il quels autres noms cette ville a porté ?

Ryuichi était toujours dans sa chambre quand il s’aperçu qu’il serait une fois de plus en retard. Il avait terminé un travail et n’avait pas vu le temps passé, il avait par la suite dût s’habiller pour ce rendre a son cours. Il avait opter, pour une simple chemise blanche, une paire de pantalon noir et des bottes haute de la même couleur. Il regarda a l’intérieur de sa penderie pour y prendre une cravate très mince qu’il attacha en moins de deux. Il pris son portefeuille et le mit dans la poche arrière de son pantalon des chaînes tombaient du côté gauche de ses jambes il les attacha a l’avant de son pantalon les laissant pendre tout de même sur le côté. Il pris un veston quelque peu standards qu’il enfila avant de lever un peu l’une des ces manches. Il pris son lecteur de musique avant de ce laisser plonger dans la foule qui devait une fois de plus envahir les couloirs de cet établissement.

Il marchait tout doucement pour ce rendre a son cour, il savait qu’il serait en retard et il voulait au moins avoir la chance de terminé la chanson qu’il écoutait présentement. Il regarda l’une des portes de l’amphithéâtre il retira ses écouteurs, puis pris une grande respiration avant d’ouvrir doucement la porte. Le professeur avait déjà commencer son cours, il marcha doucement pour se rendre a un siège libre.Il s'assit tout prêt d'un japonais qu'il n'avait pas encore vu depuis son arriver. Il lui fit un petit sourire en coin avant de commencer a s'installer a sa place.

Il pris dans son sac a bandoulière son calepin de note qu‘il posa sur la petite table devant lui. Il regarda autour de lui pour voir si il n’avait pas manquer des notes pour l’instant. Puis il reporta son attention sur les images qui étaient montrer au étudiants, il s’adossa se laissant quelque peu glisser sur son siège pour être un peu plus confortable. Une image était déjà projeté sur l’écran devant lui il ne savait pas trop ce qu’il devait faire il ferma les yeux un instant. Il devait ce concentrer et devait porter une attention particulière a ce qui se passait simplement pour faire une impression pas si mal que sa. Du moins il devait ce forcer pour ne pas s’endormir complètement dans ce cours. Il regarda l'homme tout prêt de lui et ne pu s'empêcher de jouer avec l'une de ses anneaux de lèvres.

Installé au dernier rang, Shawn avait la possibilité de pouvoir voir la plupart des élèves présents. C’est comme ça qu’il remarqua que son charmant colocataire était un peu plus bas, mais surtout, qu’il était accompagné d’une jeune femme qui ne pouvait que lui donner envie. Ben quoi, toutes les filles pour la plupart peuvent l’intéresser, et la plupart son toujours en coule, ce qui est encore mieux, non… après, c’est elle qui doit régler les problèmes de son couple parce qu’en ce qui le concerne, il s’en lave les mains.

Malgré qu’il regarde en sa direction, on passa devant lui pour s’asseoir juste le banc devant lui. Il mit un temps pour se remettre de ça et regarda ce qui lui était passé devant. Il ne pu que sourire en voyant que c’était une deuxième jeune femme, tout aussi attirante que la première. Celle-ci paraissait être seule, ça ne pouvait que le réjouir davantage de bon matin. D’ailleurs, pourquoi ne pas tenter une approche, que pouvait-il perdre à ça…

Il se redressa, regarda autour de lui pour être sur de ne pas avoir d’horloge aussi près de lui tout en ayant retiré sa montre pour la mettre dans son sac. Le coup de l’heure est peut être bidon mais tout le monde s’y fait prendre… Il tapa sur l’épaule de la demoiselle doucement et avant d’être sur d’avoir son attention pour lui demander…

- Excusez moi mademoiselle, vous n’auriez pas l’heure par hasard ?

Par la suite, il pourrait très bien lui demander un rendez-vous, qui sait… Or, il fallait faire une croix sur le romantisme parce que ça, c’est mal le connaître. Il lui fit un sourire charmant quoi qu’il ne tarde pas à sursauter lorsqu’il entendit un bonjour, destiné à la jeune femme pour ensuite voir un sportif se pencher et l’embrasser. Mouais, mais ça pas ça qui le fera baisser les bras, il trouvera quelqu’un. Quant à l'image projettée, il n'en avait aucune idée...

La sonnerie venait de cesser de retentir et le prof allait prendre la parole quand la porte s’ouvrit sur un dernier élève. En reconnaissant Raphaël, mon cœur fit un léger bond dans ma poitrine avant que je le calme, repensant à son absence sur le terrain de basket ce matin. Je ne savais toujours pas comment je devais le prendre, si je devais y voir un signe que malgré le pic-nic, malgré le lac et ce qui s’était passé entre nous ensuite, je n’avais finalement été que le coup d’un soir. Le jeune homme derrière moi me tapa sur l’épaule et je me retournais vers lui, intriguée. Il me demanda l’heure, un charmant sourire sur les lèvres, et je baissais les yeux pour consulter ma montre quand Raphaël me gratifia d’un bonjour, l’accompagnant d’un baiser avant de s’asseoir à mes côtés. J’en fus quelque peu troublée sur l’instant, lui jetant un regard en biais, perplexe.

Je cherchais quelque chose à dire mais tout ce qui me venait à l’esprit étaient des questions du style : « Tu n’as pas changé d’avis ? » ou « Tiens, je ne pensais pas te revoir ! ». Je pouvais être assez froide verbalement parfois, quand je ne savais pas à quoi m’en tenir. La meilleure défense était l’attaque, comme le dit si bien le proverbe, et j’appliquais souvent cet adage. Finalement, je ne lui dit rien de plus que bonjour et me retournais vers le jeune homme derrière moi, lui adressant à mon tour un sourire charmant en lui répondant qu’il était neuf heures moins quart.

Le professeur tira les rideaux pour envoyer ses premières diapositives. Je n’avais pas vraiment écouté son discours de présentation mais ça ne devait pas être bien différents des autres profs. Un dernier élève pénétra discrètement dans l’obscurité pour s’asseoir rapidement avant qu’un autre ne réponde à la question posée. Prenant une feuille de papier dans mon bloc, je notais rapidement un « Tu fais quoi ce soir ? » sur celle-ci, la pliais en deux et la déposais sur le pupitre du jeune homme derrière moi. Certaine que Raphaël ne voulait pas d’une relation suivie avec moi, j’étais décidée à lui prouver que je m’en fichais, ce qui était loin d’être le cas. On était vendredi, le soir où Lucie et moi devions sortir entre filles. Puis, levant la main à mon tour, je répondais :

- Elle fut Byzance aussi.

Pour cette première diapositive, Jared était plutôt satisfait qu’au moins deux élèves aient pris la peine de répondre et, qui plus est, pour lui donner les réponses qu’il espérait. Il ne se formalisa pas du retard du dernier élève, pas plus que de voir l’une des étudiantes tendre un papier à l’un de ses camarades pendant son cours ni de voir son autre camarade faire la tête de quelqu’un qui allait mordre avant de griffonner à son tour sur une feuille de papier et la pousser vers la jeune femme. Ce n’était rien de plus que des comportements normaux qu’on retrouvait chez tous les élèves, quel que soit le pays où on enseignait.

- En effet, Istanbul fut d’abord appelée Byzance avant d’être renommée Constantinople en hommage à l’empereur Constantin premier.

Aucune réaction, mais je n’en attendais pas vraiment à cet instant. Ce n’était pas mon but en faisant défiler ces diapositives, juste leur donner un premier aperçu de ce qu’ils verraient et de tenter de savoir ce qu’ils savaient. Je pressais le bouton de la commande pour faire apparaître la diapo suivante.

- Qui peut me dire ce qu’est ce site et quelle civilisation l’a occupée ? Peut-être même ce qui a causé sa perte ?

C’était de loin mon sujet historique favori, aussi j’espérai qu’au moins un des élèves y attachait autant d’intérêt que moi. J’aimais échanger mon opinion sur le sujet. Je pouvais y passer des heures voire des nuits entières. Je réprimais néanmoins un soupir, me voyant mal retenir un ou une élève juste pour lui parler de celui-ci.

Même si je comprenais qu'elle regrettait sa grasse matinée avec Kang, j'étais un peu peiné qu'elle n'apprécie pas plus que ça que je partage cette heure de cours avec elle. En même temps, suite à ce qui s'était passé, c'était sans doute compréhensible. Je baissais les yeux sur ma main et la rassurais :

- Ce n'est rien, juste une grosse contusion. La radio n'a pas montré de fracture ou autre.

Je ne me souvenais même pas si je lui avais dis ou non que j'avais été en faire une à l'hôpital. Sans doute Kang s'en était-il chargé. Je fus content lorsqu'elle approuva ma réponse et écouta la réponse que fit Isaline un peu plus tard, ayant oublié ce nom-là. Puis, le prof passa à la diapo suivante, montrant un pic verdoyant et, à ses pieds, une sorte de ville en ruines. L'élève assis devant nous répondit le Machu Picchu et parla d'Incas et d'Aztèques. Je ne pouvais pas confirmer, je n'en savais rien.

- Tu m'en veux beaucoup ? demandais-je alors à Ilina.

Ryuichi était maintenant assit il était tout a fait prêt a suivre ce cours d’histoire, le professeur changea d’image il tourna alors son regard pour la fixer et ainsi arrêter de regarder son voisin de classe. Il regardait l’image sa lui disait quelques chose, mais il ne pouvait pas dire exactement c’était quoi. Il regarda un peu les autres étudiants dans la classe, comme si sa pouvait vraiment lui venir en aide. Il reporta son attention sur l’image présenter jouant avec l’une de ses anneaux de lèvres. Elle lui fessait penser aux Aztèques, ou peut-être au Mayas, il ne pouvait le dire exactement. Le jeune homme prêt de lui ce mit a parler un peu il le regarda et l’écouta. Il n’était donc pas totalement hors du champs dans ce qu’il pensait. Il joua un peu avec le bijoux qui ornait le haut de son nez, puis passa sa main dans ces cheveux. Il en voulait pas dire n’importe quoi, mais le japonais prêt de lui semblait pas vraiment certain lui aussi, quand il eut terminé il leva lui aussi sa main. Il attendit un instant que le professeur lui permit de parler.

-Comme cela a déjà été dit je pense que ces ruines ont été construite par les Aztéques... Du moins ils ont été tués en grande partie par la conquêtes espagnole, puis une autre partie a été décimé par la variole... Si je ne me trompe pas..

Il regarda un peu par dessus son épaule pour tenter d’apercevoir le professeur et ainsi savoir si il avait bien répondu a ses questions. Il regarda par la suite a nouveau devant lui il baissa un peu les yeux pour regarder la feuille de papier devant lui. Il se mit a dessiner le jeune homme prêt de lui fessant de son mieux pour cacher sa feuille pour qu’il ne le remarque pas. Il lui fit un petit sourire en coin quand leur regard ce croisèrent un instant.

-Je me nomme Ryuichi Takanori...

C’est vrai que demander l’heure était une façon assez peu original pour commencer la conversation, d’autant plus quand le copain de la demoiselle rapplique ensuite pour vous faire un de ces regards noirs, qui, soulignons-le, ne fait vraiment pas peur à Shawn. Il en a vu d’autre. N’empêche, il reçu l’heure mais le regard que la jeune femme lança au nouveau venu l’aurait fait sourire si il ne retenait pas pour ne pas avoir à se battre en classe. D’autant plus qu’il avait déjà aperçu ce mec auprès de son frère, s’entraînant sur le terrain de basket.

La voir lui sourire ne le mit que dans un état de satisfaction encore plus intense vu qu’elle le faisait pour lui et non pour l’autre espèce de sportif-là. Shawn soupira de contentement avant de s’enfoncer dans sa chaise, se balançant légèrement alors que le professeur commençait à donner son cours en diffusant des diapositives, Shawn étant extrêmement nul en histoire, préféra s’abstenir de répondre, de toute façon, si il suivait les ours, c’était surtout pour pouvoir reluquer les filles présentes et trouver de nouvelles proies à croquer.

Son attention fut attirée sur son banc par une feuille qui y atterrit, venant de la demoiselle en face de lui. Il n sourit et tandis la main pour la saisir avant d’y lire le petit mot qu’elle y avait inscrit. Il faisait quoi ce soir encore… Ah oui ! Il sortait… Du moins, il avait l’intention de s’amuser un peu en boite. Il se remit sur les quatre pieds de sa chaise et attrapa un feutre, le vert fut le premier qu’il attrapa, l’ouvrit et le posa sur la feuille pour lui répondre; « J’ai l’intention d’aller en boite et de m’amuser, ça te tente… Ah moins que tu es d’autres activités plus intéressantes ? =P » Pas de sous-entendu, non, surtout pas venant de Shawn Standford bien sur…

Le cours continuait, bien que Shawn n’en ait vraiment rien à faire. Il tendit son bras et posa la feuille de papier sur l’épaule de la demoiselle avant de souffler dessus pour la faire tomber devant elle. Il sourit et se remit sur deux pieds, maintenu par le mur derrière lui. Il croisa même les bras derrière la tête, complètement bien à l’aise et regarda la nouvelle diapositive. Oulà, il en savait encore moins de ce que le prof voulait là. Il soupira, attendant une réponse de sa charmante voisine.

J’attendais la réponse du jeune homme derrière moi, écoutant le professeur tout en fixant l’écran où la diapositive venait de changer quand je vis une feuille glisser sous mes yeux, poussée par Raphaël. Curieuse, je la saisissais et lisais ce qu’il avait écrit :

« Excuse-moi pour ce matin, pas pu aller sur le terrain, j'avais zappé que j'avais ce cours. Et ne fais pas cette tête, je n'ai pas envie que tu ne sois qu'un coup d'un soir.

J'ai une question, tu as du entendre parler du bal de l'université. Pour te prouver que tu es bien plus, j'aimerai que tu m'y accompagnes en tant que cavalière. Serai-tu d'accord ?

J’esquissais un sourire en coin, contente de savoir qu’il comptait bien me revoir et voir où mènerait notre relation. Les doutes que j’avais pu avoir jusque-là se dissipèrent aussitôt. Je réfléchissais à sa demande avant d’y répondre. J’avais bien sûr entendu parler du bal. Le contraire aurait été étonnant vu que la plupart des filles de mon dortoir ne cessaient de piailler sur le sujet à longueur de soirée. Dès que l’une avait été invitée, elle le faisait savoir à la communauté, toute excitée, et la conversation reprenait de plus belles, les unes rappelant qui étaient leurs cavaliers, les autres rappelant ce que les leurs avaient prévu pour cette soirée et certaines de commenter les choix des unes et les prévisions des autres.

J’écoutais les réponses que firent les autres élèves quant à la nouvelle diapositive diffusée sur l’écran avant de prendre un stylo et de noter sur la feuille :

« Il peut se passer mille choses d’ici au bal, que ce soit une rupture ou encore un accident, mais, si rien de tout ça ne se produit, je serais heureuse d’être ta cavalière pour cette soirée. »

Je refermais mon stylo et glissais à mon tour le papier vers lui quand je sentis quelque chose de léger se poser sur mon épaule avant qu’un souffle ne le fasse tomber devant moi. Prenant la feuille de papier, je lu la réponse de mon voisin de derrière :

« J’ai l’intention d’aller en boite et de m’amuser, ça te tente… Ah moins que tu es d’autres activités plus intéressantes ? =P »

Esquissant un sourire et me retenant de rire, je reprenais mon stylo pour répondre à mon tour, prenant soin que Raphaël ne puisse lire près de mon épaule :

« Je n’ai rien de mieux à te proposer pour l’instant, mais qui sait si tu te montres intéressant ce soir et que tes propositions sont tentantes =P »

Avant de la lui faire à nouveau passer, je songeais que le jeune homme serait un bon test, afin de savoir si j’étais encore capable de me laisser tenter par un autre ou si j’étais déjà bien accrochée à Raphaël. Une manière comme une autre d’éprouver mon attachement pour lui en quelque sorte.
Je pris également le temps de répondre à la question du prof d’histoire :

- Le Machu Picchu. C’est la dernière résidence connue des Incas au Pérou. La seule que les Espagnoles n’ont jamais trouvé et on ignore encore à ce jour ce qui les a poussé à la désertée. Elle a été découverte en 1911 par Hiram Bingham. La civilisation est précolombienne : Incas, Aztèques et Olmèques sont comprises dedans notamment.

Je n’étais pas un puits de science mais cette époque était de loin celle qui me fascinait le plus. Si je n’avais pas voulu être écrivain, j’aurais adoré faire archéologie et être celle qui découvrirait pourquoi la cité avait été désertée dans son apogée alors que Pizarro et ses hommes ne l’avaient pas menacée. D’ailleurs, je ne désespérais pas d’aller un jour au Pérou et de fouler ce cite de mes propres pieds.

Revenant à mes moutons, je rendais la feuille à mon voisin de derrière et jetais un coup d’œil à Raphaël, un sourire en coin. Par jeu ou par provocation, je prenais l’une de ses mains et la posais sur mon genou, la faisant remonter sur ma cuisse en remontant la jupe sur son passage. L’obscurité se prêtait bien pour l’asticoter un peu.

Lorsque le premier étudiant tenta une réponse et visa juste pour ce qui était du site, Jared eut une petite bouffée de satisfaction. Il ne reprocha pas à l’élève de faire erreur sur ceux qui l’avaient habitée, elle était commune et, qui plus est, ils n’étaient pas toujours aisés aux néophytes de distingués les Aztèques des Incas. Le jeune prof espérait que quelqu’un d’autre aurait la réponse qu’il attendait, suivant du coin de l’œil le petit manège des trois étudiants à proximité, partagé entre l’envie de leur demander de le cesser et celui de les laisser poursuivre, ne voulant pas passer pour un « gros con » auprès des élèves. Il avait été jeune et l’était toujours d’ailleurs. C’est ce qu’il aurait pensé lui à leur place.

Toutefois, il fut agréablement surprit par la réponse de la jeune femme, celle-ci étant non seulement correcte mais en plus détaillée. Apparemment, il n’était pas le seul à être fasciné par cette civilisation et il aurait aimé la questionné un peu pour savoir si elle en savait davantage autant que pour pouvoir partager avec elle cette passion des Incas. Quoi que vu la manière dont son compagnon de pupitre regardait son camarade de derrière, il n’était pas certain que celui-ci verrait d’un bon œil qu’il la garde après le cours quelques minutes. D’un autre côté, il était professeur et en avait le droit. Il aviserait en temps voulut.

Il jeta un coup d’œil à sa montre, estimant le temps qu’il lui restait pour présenter ses diapositives et annonça :

- Comme il ne reste qu’une demi-heure à peine, je vais passer certaines diapos en me contentant de préciser ce que c’est et m’arrêter sur celles que vous serez sûr de revoir prochainement : Le Colisée de Rome, le Panthéon d’Athènes, cette bonne vieille Lucie, les Aborigènes d’Australie.


Il s’arrêta ensuite sur la diapositive suivant et s’enquit :


- Ca vous parle-t-il ?