"Garde-moi auprès de toi" (Pv Raphaël)

Je retenais un éclat de rire en l’entendant avouer qu’il devenait un véritable gamin lorsqu’un orage éclatait, l’imaginant tel un jeune chien fou. J’aurais aimé le voir dans cet état d’euphorie, même si je n’étais pas certaine de pouvoir m’en remettre par la suite et de ne pas lui rappeler souvent celui-ci. Lorsqu’il se passa une main derrière la nuque, je finissais de tomber définitivement sous le charme de cet homme à la fois provocateur et attentionné, sûr de lui et intimidé, robuste et doux. Il était mon idéal ou tout au moins, il était le seul homme que je rencontrais qui s’en rapprochait autant. Sa seule présence représentait plus que tout le reste à cet instant. Intimement, j’avais la sensation que cette rencontre plus que toutes les autres compterait, que le prochain lever du soleil serait le premier d’une nouvelle vie pour moi, pour nous peut-être. Je ne me demandais pas sottement s’il était le bon, celui avec qui je passerais le restant de mon existence, celui qui m’aimerait malgré mes défauts, non. Je me sentais seulement bien avec lui, comme si en le rencontrant, j’avais trouvé cette autre partie de moi-même qui me manquait jusqu’alors.

Lorsqu’il s’avança vers moi en me proposant de rentrer se mettre à l’abri au campus alors que les premières grosses gouttes de pluie tombaient du ciel, lorsqu’il m’entraîna sur le chemin que nous avions emprunté pour rejoindre la voiture, je ne protestais pas, silencieuse et songeuse. Lui aussi était content, c’était ce qu’il avait dit. Lui aussi espérait qu’il y aurait un après, quel qu’il soit. Dans ma poitrine, mon cœur se serra. Nous avions presque rejoint la voiture à présent et nous étions sinon détrempés, trempés en surface. Malgré mon gilet, je frissonnais à présent et ma robe humide collait à mes cuisses. La sensation n’était pas très agréable. Raphaël se dépêcha d’ouvrir la voiture et je m’installais sur le siège, toujours sans mot dire. Après avoir rapidement rangé son sac à dos et la couverture dans le coffre, il prit place derrière le volant et mit le contact. Peu après qu’il ait démarré pour reprendre le chemin de l’université, il pensa à mettre le chauffage et la musique de l’autoradio s’enclencha d’elle-même. Si mon silence le gênait, le laissait perplexe, il n’en laissait rien paraître, hormis quelques coups d’œil de temps à autre.

Arrivé sur le parking du campus, je n’attendis pas qu’il m’ouvre la portière après s’être garé pour sortir de la voiture. Il pleuvait averse à présent et des éclairs bleutés zébraient le ciel tandis que le vent balayait et que le tonnerre grondait.

- J’aime les orages pour un raison très sotte, déclarais-je. Depuis que je suis petite, je crois fermement que la nature cherche à purifier le monde des horreurs qui la souillent, à purifier les hommes aussi… J’aime l’odeur si particulière qui s’échappe des entrailles de la terre pour me chatouiller les narines… A chaque orage, je crois… j’espère que le monde en sort plus propre, ne serait-ce qu’un peu… C’est idiot n’est-ce pas ?

Je me tournais vers Raphaël. Il se tenait à quelques pas de moi à peine, mais à distance, comme si mon silence l’avait quelque peu refroidit, dérouté aussi. Je le fixais avec attention, les traits impénétrables, songeant que je devais être affreuse avec les cheveux dégoulinant d’eau qui encadraient mon visage. Replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille, j’ajoutais :

- J’aime cet orage parce que je le partage avec toi… et je n’ai pas envie de te quitter ce soir… J’aimerais… Garde-moi auprès de toi cette nuit Raphaël.

Un nouveau grondement de tonnerre se fit entendre, suivit de près par un nouvel éclair qui zébra le ciel. Ni l'un ni l'autre ne bougions à cet instant, comme figés. Je n'avais pas envie de le quitter, pas envie de regagner mon dortoir, ma chambre non plus. J'avais envie de rester auprès de lui, de sentir ses bras se refermer sur moi, de sentir ses lèvres sur les miennes et de me perdre sous ses caresses. J'avais envie de prolonger cette soirée autant qu'il nous l'était possible. Il avait largement relevé les défis qui étaient les siens depuis longtemps, mais je ne voyais plus ça comme une récompense à lui offrir. C'était un désir de ma part, un souhait aussi. Etait-ce réciproque ou pas ? J'attendais qu'il me le dise, immobile.

Un sourire s’était dessiné sur ses lèvres lorsque je lui avais expliqué pourquoi j’aimais les orages. Contrairement à ce que je redoutais, il ne me prenait pas pour une idiote, partageant d’une certaine façon mon point de vue bien que le sien soit un peu différent. Je n’avais jamais songé que la nature reprenait ses droits, contraignant les hommes à rester chez eux, du moins pas pour les orages mais cette idée me passait souvent par l’esprit quand les journaux parlaient d’un énième ouragan ou cyclone qui avait dévasté un pays. Je l’écoutais, attentive à ses propos, esquissant un sourire à mon tour.

- Je suis loin de te prendre pour un idiot et je me targue d’avoir un bon jugement sur les gens, fis-je remarquer, taquine.

Raphaël se rapprocha et je plongeais mon regard dans le sien, un peu nerveuse à l’idée qu’il préfère mettre un terme à la soirée. Avec l’aspect de chien mouillé que je devais lui offrir, je doutais qu’il puisse me trouver particulièrement désirable à cet instant. Sa main vint se poser sur ma joue, un peu moins chaude à cause du temps mais toujours aussi douce, et je fermais les yeux pour savourer son contact quand il déposa ses lèvres pour m’embrasser tendrement. J’aurais aimé que ce baiser dure longtemps, ne cesse jamais. J’aurais aimé goûter à la douceur et aux parfums de ses lèvres encore et encore, oubliant le tonnerre, la pluie, les éclairs et le froid, oubliant tout ce qui nous entourait et qui n’était pas lui. Mais Raphaël en décida autrement afin de me répondre encore.

En l’entendant, je ne pus que rire, regrettant presque de n’avoir pas fait l'effarouchée pour voir comment il s’y serait prit pour me tenter, mais je ne regrettais pas mon aveu, surtout pas en entendant le sien. Je sentis sa main longer ma taille tout en faisant en sorte que je me retrouve tout contre lui et frémissais légèrement à son souffle dans mon cou quand il murmura à mon oreille. Etrange capacité que la sienne de prononcer des mots tout innocent et qui pourtant amenait mon esprit à vagabonder. J’ai toujours pensé, sans jamais vraiment l’avouer à quiconque et moins encore aux garçons que j’avais fréquenté, que lorsque deux personnes sont faites pour s’entendre, tout ce qu’ils disaient, faisaient ou étaient tout simplement avaient une consonance différente, trouvait un écho différent chez l’autre aussi. C’était ce que j’éprouvais avec Raphaël. Chaque mot ou geste trouvait un écho, me revenant avec tendresse, provocation ou franchise.

Je réfléchissais à sa proposition quelques secondes, non sans profiter d’être dans ses bras au passage, percevant les battements de son cœur sous ma main posée sur son torse. Le rythme était un peu rapide et je pouvais presque l’entendre cogner sous sa poitrine. La gouttière me tentait, n’était-ce que pour lui prouver que je n’avais pas froid aux yeux, quoi que ça, il l’avait sans doute déjà deviné sous les douches, et que je pouvais prendre des risques. Mais d’un autre côté, la pluie l’avait sans doute rendue glissante et nous n’étions pas vraiment mieux tous les deux. C’était un coup à se casser la pipe ou se faire mal alors que je n’aspirais qu’à lui faire du bien. M’écartant un peu, je posais à mon tour une main sur sa joue, contemplant son visage quelques secondes, me retenant de l’embrasser et répondais :

- Ce n’est pas bien de regarder sous les jupes des filles, monsieur Ducati. On va prendre le surveillant !

Je tirais la langue comme une gamine et approchais mes lèvres des siennes avant de résister à la tentation. Lui prenant la main, je l’entraînais vers le dortoir des garçons avant qu’il ne reprenne une fois de plus la tête de notre duo et je secouais la tête d’un air désabusé tout en souriant.

- Tu sais, plus tu veux dominer, plus je suis tentée de me rebeller, fis-je remarquer. Tu ne devras t’en prendre qu’à toi-même si je te résiste souvent !

On avait atteint le dortoir et entrâmes dans le hall du bâtiment. Il n’y avait que la lumière de la veilleuse de nuit pour tout éclairage et je me demandais si nous arriverions à atteindre sa chambre sans être surpris par le surveillant en poste.

Je n’osais pas imaginer ce qu’il entendait par « je m’en servirai souvent », craignait d’avoir éveillé un petit monstre en lui par la réplique. La seconde suivante, il me volait un baiser d’autorité avant d’entrer dans le bâtiment. Je le regardais jouer les éclaireurs, amusée. On aurait dit deux enfants préparant un mauvais coup, agissant tel un commando pour rallier le point B sans se faire surprendre. La voie étant libre, on fila vers les escaliers pour monter à l’étage sans faire de bruit. J’étais assez contente d’avoir dédaigné les escarpins pour des bottines. Déjà, pour la balade dans les bois, les talons aiguilles auraient été peu pratiques mais ici, sur le carrelage, ils auraient fait un bruit et n’aurait pas manqué d’attirer l’attention du surveillant.

Raphaël commença par jeter un coup d’œil en atteignant le palier et se tourna vers moi pour me murmurer de l’attendre là pendant qu’il détournait l’attention du surveillant qui effectuait sa ronde. J’acquiesçais de la tête et recevais un autre baiser de sa part. Discrète, je le regardais s’avancer vers le pion avec nonchalance, amusée. Je me retenais de rire en l’entendant dire au surveillant qu’il avait été pris d’une crise de somnambulisme et voulu prendre une douche sous la pluie. Ca aurait été bête de se faire prendre à cause de moi. J’admirais son culot néanmoins. Il était un bon comédien, même si le surveillant n’était pas dupe.

J’écoutais la suite en me mordant l’intérieur de la joue et, au signal de Raphaël, me dépêchait de gagner la chambre 1 et de refermer la porte sans bruit derrière moi. Je balayais celle-ci du regard, curieuse de voir à quoi ressemblait l’endroit où il dormait et de voir si les chambres des garçons étaient différentes de celles des filles quand la porte s’ouvrit et se referma si tôt fut-il entrer à son tour, sourire aux lèvres. Lorsqu’il s’approcha de moi en murmurant presque la fin de sa phrase, je me mordais la lèvre, parcourue d’un léger frisson d’anticipation. Il se fit plus précis quand l’une des mains de Raphaël fit glisser une des bretelles de ma robe et esquissais un sourire lorsqu’il me murmura à l’oreille que j’aurais moins froid sans celle-ci avant de mordiller le lobe.

Prenant sa taille entre mes mains, je le laissais jouer en demandant intriguée de savoir qui était le pauvre étudiant qu’il avait prétendu être :

- Qui est Hiroto Arima ?

Je faisais remonter mes mains par-dessous sa chemise détrempée, appréciant les muscles de son dos sous mes doigts, les redessinant mentalement tels qu’ils m’étaient apparus sous la douche des vestiaires. Ses lèvres se déplaçaient lentement sur mon cou à présent et je laissais un soupir s’échapper des miennes en penchant un peu la tête en arrière, lui offrant ma gorge tandis que mes doigts s’attachaient à déboutonner sa chemise. Lorsqu’elle fut entièrement ouverte, je me rapprochais pour embrasser son torse, surprise que malgré le froid, sa peau soit chaude. Je fis glisser sa chemise sur ses épaules, ne me souciant pas de voir où et comment elle atterrissait sur le sol de la chambre, admirant chaque muscle qui s’offrait à nouveau à mon regard, les suivant ensuite des lèvres.

Mon propre gilet avait rejoint sa chemise à présent et la seconde bretelle de ma robe avait glissé de mon épaule bien que ma robe soit toujours en place. Le plaquant contre la porte, je m’emparais de ses lèvres et l’embrassais tout en lui caressant la nuque. Je m’amusais à lui mordiller la lèvre et la caresser du bout de la langue, l’invitant à approfondir le baiser en me collant contre lui, recherchant la chaleur qui était la sienne. Il avait raison, j’aurais moins froid sans ma robe, et je reculais un peu, le temps de la faire tomber à son tour, me retrouvant en sous-vêtements devant lui. Je ne lui laissais guère le temps d’apprécier la vue, reprenant ses lèvres à nouveau, gourmande.

J'aimais le sentir frustré alors que je l'embrassais avec gourmandise. Il l'avait dit un peu plus tôt dans la soirée, il aimait dominer et j'adorais l'idée de l'en empêcher. Aussi riais-je lorsqu'il me fit passer contre la porte à mon tour, un sourire aux lèvres. L'une de ses mains descendit sur une cuisse, la remontant avec elle au niveau de sa hanche en la caressant tandis qu'il me mordillait la lèvre, tout aussi joueur et gourmand que moi.

" C'est vraiment ce que tu veux cette fois ? "

Je soutenais son regard, partager entre la gêne de l'avoir planté sous les douches et celle de le faire languir juste pour le plaisir de voir ses prunelles s'allumer, d'y voir brûler le désir de me provoquer pour que je ne puisse pas songer à filer ou me défiler. Ses doigts firent tomber l'une des bretelles de mon soutien avant de redessiner ma taille du bout des doigts, me faisant frissonner. C'était difficile d'imaginer lui résister encore un peu alors que j'avais envie de lui, que tout mon corps réclamait ses baisers et ses caresses, l'appelait à les rendre plus pressantes, plus précises.

Je faisais néanmoins un effort de volonté en le repoussant un peu pour passer sous son bras, avançant dans la pièce de quelques pas pour me retourner vers lui, me mordant sciemment la lèvre d'un air désolé. Il avait fait volte-face lui aussi, m'observant dans la semi obscurité de sa chambre, attendant de savoir ce qui allait suivre. Je le sentais tendu, le devinait dérouté une fois de plus. J'avais presque envie de me jeter dans ses bras pour le rassurer mais j'y résistais, voulant qu'il me désire encore plus, qu'il me montre par la suite que je ne pouvais pas lui échapper et que si je voulais jouer avec lui, il n'aimait pas perdre, même de bon coeur.

- J'ai un doute, commençais-je d'un ton hésitant. Je me demande si c'est bien raisonnable...

Je m'interrompais quelques secondes en évitant son regard pour ne pas être tentée de rire et de l'embrasser. Prenant une profonde inspiration comme si j'allais lui annoncer quelque chose de difficile à dire et donc à entendre, je poursuivais :

- Je me demande si c'est bien raisonnable... de faire l'amour avec toi... contre cette porte.

Je haussais les sourcils en me mordant la lèvre, me demandant si j'allais être grondée ou punie pour ça et une bouffée de chaleur m'envahit légèrement. Le bourreau était plaisant pour ne pas dire à se damner et sa punition ne pourrait être que terriblement excitante. Détournant les yeux l'espace d'un instant, je considérais l'un des lits puis la chaise et le bureau tout proche, me demandant ce qui serait le mieux ou si ça le tenterait un jour, s'il souhaitait poursuivre cette relation par la suite, de me prendre à d'autres endroits moins conventionnels.

Son rire éclata d'abord un peu nerveux, comme s'il s'attendait déjà au pire et puis plus léger, comme quelqu'un qui, la surprise passé, pouvait rire de bon coeur à la farce qu'on venait de lui jouer. J'aimais les éclats un peu grave de son rire mais il s'envola bientôt, cédant au sourire de l'homme qui se tenait en face de moi et s'avançait à présent. L'un de ses bras passa autour de ma taille, sa main se posant au creux des reins pour m'attirer tout contre lui avant que ses lèvres ne se posent sur les miennes pour m'embrasser avec fougue. Puis, elles s'éloignèrent vers mon oreille et je me retenais de me mordre la lèvre en l'entendant me dire que très peu de choses étaient raisonnables en sa compagnie.

J'avais envie de lui demander quel genre, par curiosité, pour avoir une idée aussi vague soit-elle de ce à quoi il pensait mais avec douceur, il me faisait reculer sans me lâcher la taille. Je sentis bientôt l'arrière de mes genoux buter contre le matelas et avant que je songe à le taquiner encore un peu, Raphaël me fit basculer sur celui-ci, se plaçant juste au-dessus de moi, ses genoux empêchant toute nouvelle retraite. Emprisonnant mes mains dans les siennes, je le vis se pencher vers mon cou et sentis ses lèvres s'y déposer, le parcourant lentement et délicatement avant de se faire plus insistante et de m'arracher des frissons.

"Ce n'est pas bien de jouer avec le feu..."

- J'aime jouer avec le feu, répondais-je du tac au tac. Où serait le plaisir si on ne se brûlait jamais, s'il n'y avait pas le moindre risque ?

Je poussais un léger soupir tandis que ses lèvres remontaient sur mon cou pour venir se poser derrière mon oreille, me faisant frissonner de plus belle. Mes mains coinçées par les siennes, je n'avais d'autre choix que de subir cette douce torture sans pouvoir lui rendre à cet instant, me promettant de me venger un peu plus tard lorsqu'il me les aurait rendues. La position n'était pas pour me déplaire. J'appréciais d'être en quelque sorte à sa merci, même si au fond, je savais pertinemment qu'il n'était pas homme à s'imposer si on ne voulait pas de lui pour partager son lit. Ca n'en était pas moins excitant.

Je remontais légèrement une jambe de manière à venir frotter mon genou contre la masse qui gonflait doucement dans son boxer et redressais légèrement le buste afin de pouvoir l'embrasser dans le cou à mon tour, le caressant du bout de la langue quelques instants avant de venir réclamer ses lèvres, en mordillant une légèrement avant de la caresser à son tour et de murmurer :

- Soit gentil, rends-moi mes mains... De toute façon, tu devras t'y résoudre à moins de les attacher au lit, donc !... Je ne promets pas d'être sage, ce serait un parjure ensuite, mais je te prédis d'agréables frissons... D'accord ?

J'esquissais un sourire à sa remarque, appréciant vraiment que ce côté provocateur et rebelle lui plaise. Je ne savais pas quel genre de femme il avait fréquenté avant moi et je n'avais pas envie de le savoir. Je songeais juste que si il était encore célibataire, ça devait être faute d'avoir trouvé une qui ait du répondant et attise son côté provocateur également. J'étais toujours frustrée de me voir privée de mes mains alors que ses lèvres s'attardaient délicieusement dans mon cou, remontant vers l'oreille pour déposer un baiser juste derrière celle-ci en me faisant frémir de la tête aux pieds. L'idée qu'il puisse parcourir mon corps ainsi jusqu'à découvrir toutes les zones sensibles de celui-ci et s'en servir contre moi plus tard était séduisante, excitante même. Il ressera ses mains dans les miennes, il continua de dévorer mon cou quelques instants avant de se mordre la lèvre en sentant mon genou entre ses jambes, se vengeant en mordillant mon cou à présent, me tirant d'autres frissons et même un soupir.

Il libéra enfin l'une de mes mains et je m'empressais de la placer derrière sa nuque pour prolonger le baiser, lui mordillant la langue quand il vint caresser mes lèvres avant de les entrouvrir pour approfondir ce baiser déjà ardent. J'aimais vraiment la saveur de ses lèvres, leur douceur, me sentant fondre comme à chaque fois qu'il me permettait d'y goûter. Sa main sur ma taille me fit frissonner à son tour et j'eu la chair de poule, celle-ci faisant poindre les extrémités de mes seins sous la dentelle de mon soutien.

- Tu m'en vois ravie... Dois-je comprendre que tu aurais le sadisme de me les attacher pour mieux jouer une prochaine fois ? plaisantais-je.

Raphaël libéra alors ma seconde main, passant la sienne dans mon dos pour dégrafer mon soutien-gorge et me l'ôter avec délicatesse avant de l'envoyer valser dans la pièce sans état d'âme. La seconde suivante, il faisait descendre ses lèvres le long de ma gorge, embrassant la naissance de mes seins avant de s'emparer de l'une de ses extrémités pour la suçoter, la titiller de sa langue ou de ses dents, m'arrachant un gémissement de plaisir. Je caressais son dos, redessinant une fois de plus les muscles de celui -ci en l'embrassant dans le cou très lentement. Ses mains repassèrent dans mon dos, m'invitant à redresser le buste tout en m'embrassant à nouveau avec cette fougue qui me laissait entendre qu'il avait autant envie de moi que moi de lui. J'y répondais d'ailleurs avec autant d'entrain. Je frémissais encore lorsqu'il reprit l'une des extrémités de mes seins entre ses lèvres.

J'avais envie de sentir ses mains me parcourir toute entière, de les sentir me caresser entre les cuisses aussi et je me mordis la lèvre en laissant glisser les miennes vers son bas-ventre pour caresser doucement la masse qui s'y trouvait sous le tissu de son boxer. Je me retenais encore d'y glisser une main ou de le baisser, voulant faire monter encore d'un cran son envie et le frustrer un peu à mon tour également, voir jusqu'où il tiendrait avant de me provoquer en retour ou de céder à son désir. J'étais excitée et je voulais qu'il le soit autant que moi, peut-être même davantage si c'était possible.

- Je t'avais dis que je ne serai pas sage très longtemps, murmurais-je à son oreille avant de la mordiller.

Edit Lis' : Yop chers amis \o/ J'ai oublié de vous le dire la dernière fois que je vous ai vu .. Bon pour l'instant ça va, mais il faudra pas tarder pour rajouter le signe ou "hentaï" dans le titre ... Je compte sur vous (bien commencé en attendant .. )