On se lance ! [PV. Shawn Standford]

Je venais de me lever. Mon téléphone portable continuait de vibrer sur ma table de chevet, qui pouvait bien me réveiller à cette heure-ci ? Enfin cette heure-ci, il était déjà 13h00. J’essayais en vain de me rappeler de la nuit dernière mais bizarrement aucuns souvenirs ne m’était revenu. Encore une nuit de débauche avec Rosa, ma meilleure amie. Tout ce que je savais, c’est que j’avais la gueule de bois et que j’avais dormi habillée. Je m’asseyais sur mon lit et ma tête me tourna. Seigneur, plus de soirées arrosées pour moi. Je me penchais en avant et saisis mon téléphone, quatre appels en absence de Rosa. Je l’a rappellerais plus tard.

Je lançais un regard circulaire autour de moi et m’aperçut que j’étais seule dans la chambre. Je me levais d’un coup et mon pied butta sur une bouteille de vodka. C’est pas vrai ! Je me baissais tant bien que mal et attrapa la bouteille avant de la jeter dans la poubelle la plus proche. J’eus un léger retour de la soirée d’hier, Rosa et moi tenant fermement deux bouteilles dans chaque mains, dansant comme deux furies au milieu de la piste. Ma main vint frapper ma joue, il fallait que je me réveille pour de bon et que je me bouge. Mes pas étaient lourd, j’avais du mal a avancé.

L’eau me redonna un peu de mordant, sous la douche je me questionnais sur l’endroit ou je pouvais aller. Aujourd’hui, je devais me reposer, pas de sorties ce soir, ni de Rosa aujourd’hui. Rosa c’était la débauche même, buvant de nuit comme de jours, sniffant tout ce qui trainait autour d’elle, de plus c’était une Marie-couche-toi-là. Mais que voulez-vous que je vous dise ? On était amies. Pourquoi ? Je ne savais même pas. Cela faisait deux ans que nous nous connaissions, deux ans qu’elle me trainait de boîte en boîte le soir. J’acceptais ça mais maintenant j’avais grandi et j’en avais marre de vivre à cent à l’heure. J’avais besoin de me poser, c’était bizarre de dire cela alors que je n’avais que 18 ans mais que voulez-vous ? Il y a des jours comme ça.

Je sortis enfin de la douche et fila m’habiller, j’avais opté pour un short en jeans, des bottes sans talons et un débardeur rouge. Je glissais mon paquet de cigarette dans mon sac en bandoulière noir que je pris avec moi avant de sortir. L’air chaud me fouettait le visage et permis à ma tête de se sentir mieux. Mes pas plus souple et dégourdit me permirent de me rendre aux jardins et aux parcs. Le lieu était silencieux, à part un jeune homme qui était installé sur l’un des bancs.

J’avais envie de discuter, de connaître du monde. Je me dirigeais vers lui avant de dire :

« Bonjour, j’espère que je ne vous dérange pas ? »

"Mais pas du tout jeune demoiselle. Installes toi donc !"

Je lui fis un grand sourire et contourna le banc pour y prendre place. Le soleil commençait à taper et mon mal de tête était déjà envolé. Pour une fois je n’avais pas eu besoin de prendre d’aspirine ou de café pour être parfaitement éveillé, je tournais la tête vers le jeune homme. Mon sourire se figea, je l’avais déjà vu quelque part mais ou ? Un instant j’essayais, dans ma tête, d’imaginer les endroits ou on aurait pu ce rencontrer...Et que notre rencontre ce soit finit dans un lit qui m’était inconnu. Hé oui a force de boire on ne se rappelle de rien et on finit le lendemain dans un lit à 40 kilomètre de l’université. Cela m’était déjà arrivé. Je regardais fixement la fontaine qui trônait fièrement au milieu de l’espace vert, quand j’étais concentré pas moyen de détaché les yeux d’un point précis.

Je ne me souvenais de rien, peut-être était-ce mon imagination qui me jouait des tours ? Je me tournais de nouveau vers lui et retrouvait mon sourire naturel et amical. Je ne voulais pas être méchante mais vu sa tête lui aussi devait être de sortie hier soir. Oh God ! Mes yeux s’agrandirent, j’eus à nouveau un flash de la soirée d’hier, il était là ! Il était en compagnie d’un autre jeune homme et je nous voyais discuter tranquillement un peu pleins au bar. C’était donc la que je l’avais vu, je me demandais si lui aussi m’avait reconnut. Si non ce n’était pas si grave que ça. C’était quand même marrant, combien de chance avais-je de tomber sur le même gars que j’avais dragué bourrée en soirée ? C’était improbable et pourtant .Je me raclais la gorge avant de dire :

« Je m’appelle Ashlee, tu doit bien avoir un prénom toi aussi ? »

Ma voix était douce, je n’aimais pas brusquée les gens. Si ça se trouve il n’avait aucune envie de parler, juste envie de rester calme. Je refoulais un rire, il pouvait le prendre mal. Je riais, je savais qu’il c’était enfilé au moins 10 verres de plus que moi, son mal de crâne ne devait pas être identique au mien. Le pauvre, il aurait du se modérer comme moi , enfin niveau modération je ne suis pas au top non plus.